Classement énergétique du parc de logements

Les derniers chiffres

Éco-rénovation

Le 22 juillet dernier, le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a rendu public un document de travail qui nous informe des derniers chiffres relatifs au parc de logements en matière de performance énergétique.

Rappelons que le diagnostic de performance énergétique a été modifié en juillet et octobre 2021 afin de prendre en compte à la fois la consommation primaire d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre (plus d’info dans l’article sur le DPE).

L’objectif de la France est le suivant : d’ici 2050, un parc immobilier dont l’ensemble des bâtiments est rénové suivant les normes « bâtiment basse consommation ».


Résidences principales : Analyse au 1er janvier 2022

Sur les 30 millions de résidences principales que compte la France, environ 5,2 millions de logements auraient des DPE de classe F-G et seraient donc considérés comme des passoires énergétiques. C’est plus qu’au 1er janvier 2018, où elles étaient 4,8 millions.

Il est à noter que les passoires énergétiques sont plus nombreuses parmi les maisons individuelles et que les logements faisant moins de 30m2 sont également plus énergivores.

Le rapport fait état d’environ 1,5 million de logements considérés comme peu énergivores avec un DPE de classe A-B.


L’incidence du mode de chauffage

Les chiffres montrent une forte distinction selon le mode de chauffage utilisé.

Ainsi, il apparaît que 44% des logements chauffés au fioul sont classés F ou G alors que les logements chauffés au gaz, au bois ou par un réseau de chaleur, sont plus performants énergétiquement et seulement 12% d’entre eux sont classés F ou G.

En ce qui concerne le chauffage à l’électricité, 15% des logements sont classés F ou G.

En résumé : Les logements chauffés au bois, au gaz ou par un réseau de chaleur, sont nettement plus performants.


Une disparité selon la localisation géographique

Nous nous en doutions, les logements énergivores sont plus nombreux dans les départements ruraux ou montagneux, avec 30% de passoires énergétiques dans le Cantal, la Creuse ou encore la Nièvre.

En effet, avec un climat plus doux et plus ensoleillé, les départements proches de la Méditerranée ou de la façade atlantique ont des besoins de chauffage plus réduits que leurs voisins du centre de la France.


Quid de la période de construction du logement

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, puisque le rapport nous informe et nous confirme que les nouvelles réglementations en faveur de la transition énergétique sont belles et biens utiles.

Avant 1948 seulement 10% (environ) des logements étaient performants énergétiquement et ils étaient à peine 20% à la fin des années 80.

Il faut attendre les années 90 pour constater une réelle amélioration et plus particulièrement les années 2000, avec des réglementations plus strictes en matière de construction et avec une attention portée sur le dérèglement climatique, causé en partie par l’état du parc de logements.


L’impact du niveau social des occupants

Le revenu des occupants a-t-il un impact sur la performance énergétique du logement ? Contre toute attente, l’écart est très faible. Le rapport nous informe que la part des logements très énergivores « décroît légèrement en fonction du revenu des occupants ».

Autre information, le parc social semble être moins énergivore que le parc privé, avec un taux de passoires énergétiques inférieur à 10% contre 22% dans le parc privé.


L’étiquette du mauvais élève

Sans grande surprise, Paris et la petite couronne remportent l’étiquette du plus mauvais élève avec un taux de passoires énergétiques élevé qui atteint les 29%, et des logements très énergivores plus présents que dans le reste de la France.


L’état du parc de logements au 1er janvier 2022 : ce qu’il faut retenir

  • 30 millions de résidences principales en France
  • 5,2 millions de passoires énergétiques
  • 1,5 million de logements peu énergivores
  • Une disparité assez forte selon le mode de chauffage utilisé et la situation géographique
  • Une nette amélioration depuis les années 2000 avec des logements plus performants
  • Les revenus des ménages n’ont que très peu d’impact sur la performance du logement
  • Un parc social en meilleur état que le parc privé
  • L’agglomération parisienne en peine pour rénover les bâtiments


Bien que de nombreuses aides aient été proposées aux propriétaires pour améliorer la performance énergétique de leur logement, on constate que nous avons encore des efforts à faire pour atteindre l’objectif fixé à 2050.

Pour vous aider à franchir un pas supplémentaire dans la rénovation énergétique de votre logement, nous vous proposons de lire nos articles éco-rénovation où vous retrouverez des conseils et astuces sur les modes de chauffage, l’isolation, le diagnostic de performance énergétique, etc.

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